Belgie

Le platier d'Oye est vraiment joli mais on le laisse car notre objectif c'est le Nord!



En chemin on traverse Gravelines. Ce nom très connoté sonne mal dans mes oreilles, et c'est certainement grâce aux taxes de cette pollution invisible dont on est dépendant que le centre de cette petite bourgade est si mignon et accueillant.
C'est donc plein d'hypocrisie qu'on s'y arrête pour faire marcher le commerce (et les chasses d'eau) local.

Dunkerque, Malo-les-bains, il est temps de tester la selle "royale"!
Le vent et le sable qu'il transporte ne sont pas super agréable quand on le remonte (il paraît que derrière et en fermant les yeux c'est pas pire) mais ce front de mer au portant est un vrai bonheur.





On arrive finalement en Belgique, à la Panne, et là c'est une autre histoire.
Immeubles, tramway, des parkings qui semblent prévus pour des centaines de voitures en sous-sol... C'est vrai qu'on est sur la côte la plus au sud de la Belgique.
On cherches un moment pour trouver un coin acceptablement isolé et on est récompensés par de superbes dunes et de très belles lumières au soleil couchant.

Caps au nord

Il fait beau, profitons en pour laisser Nausicaa derrière nous et aller goûter au vent des 2 caps.
Le cap gris-nez est non seulement un hameau mais aussi un vrai cap, proéminent, surplombant, venté... très venté!





En bord de mer les formations rocheuses sont étranges, on dirait presque un amphithéâtre artificiel. On en prend plein les yeux et plein le nez (enfin pas moi, j'ai la crève).





Après une escale à la brasserie des 2 caps, on file sur le cap blanc-nez, qui n'a rien de proéminent mais n'est pas en reste pour l'altitude et encore moins pour le vent.







Point de tandem aujourd'hui, le vent et les côtes nous font préférer la marche.
En soirée on trouve une escale bien sympathique aux Huttes d'Oye (juste après le tape-cul) qui ouvre sur le platier d'Oye. Le coin est prisé, 6 camping-cars dont un couple de belges bien installés avec char à voile et "tour de guet", et un fourgon Suisse.
Pour nous, fruits de mer et coucher de soleil sur la plage, l'ambiance est très marine.

A bon port

Le porte tandem a bien fonctionné, Anselme est arrivé dans le nord sans trop de soucis.



Le plus gênant c'est qu'Albert, ainsi équipé, mesure 2m40, et le GPS qui veut nous faire passer par un tunnel parisien limité à 2m ne le sait pas!

Après un week-end en famille on se retrouve à Etaple pour débuter notre parcours côtier. Entre dunes et marais, le paysage est sympa mais frisquet.









Anselme se dégourdit finalement un peu les roues en visitant le Touquet.

Un nouveau venu!

L'objectif pour la fin avril était d'aller se balader, si possible à vélo, sur la côte d'Opale.
On a cherché à louer un tandem, mais ça semble plus facile à dire qu'à faire, et pas donné.

Après quelques épluchages d'annonces et une balade dans le Bugey nous avons trouvé notre monture.

Albert, Amarante et Zaza sont fiers de vous présenter Anselme!

Tandem Gitane certes ancien mais qui semble en très bon état. Tout fonctionne à part la pompe (il manque le raccord). Les freins sont assez durs, je changerai les gaines et cables si nécessaire, les tiges de selle étaient trop courtes mais ça c'est réglé. Ma seule réelle crainte c'est la direction qui est un peu dure, probablement trop serrée, a voir si un réglage ne libère pas un jeu trop important.

Il peut rentrer dans Albert, mais c'est pas des plus pratiques, la prochaine étape c'est l'adaptation du porte-vélo en porte-tandem!

Rebondissements

Le point faible dans l'organisation du voyage était l'escale de tout juste 45min à Francfort. Alors qu'on se presse pour sortir de l'avion et qu'on se prépare a piquer un 100m, on tombe sur le panneau qui annonce l'embarquement à la porte même d'où nous sortons. On reprendra en fait le même avion, avec le même équipage! Plus de crainte pour que les bagages réussissent aussi leur correspondance.

La mauvaise surprise arrivera plus tard, ce brave Albert grince au premier tour de roue. Quelques coups de clé plus tard et le verdict tombe, ressort d'amortisseur cassé, une chance que ça soit arrivé à l'arrêt.



Le comble d'un rebondissement c'est d'être du à un ressort!

Stockholm

Réveil à 4h30 pour taxi à 5h30, ça n'est qu'un entraînement pour l'avion de demain.
Mitch, un des anglais rencontré à Singi et qui a aidé Moz à gérer les bagages pour la motoneige est au rendez-vous.
Aucun soucis à l'enregistrement des bagages, ils restent comme à l'aller dans le "system" jusqu'à Lyon, et aucun supplément car nous avons pris le vol avec Lufthansa qui permet un bagage sport (skis) en plus. On sera légers à Stockholm!



Et heureusement, parce qu'entre monuments, vieille ville, magasins et quais on en a fait des kilomètres. Les recherches d'un couteau "nordique" et d'une "touille-touille" resteront dans les mémoires. Le seconde fut par chance couronnée de succès. (la touille-touille fut découverte en l'an 2015 dans un refuge STF)



Ce week-end, beaucoup de restaurants proposent un buffet de pâques, c'est le cas d'un resto italien de la västerlånggatan à qui on a bouffé le bénef de starters libanais.

On notera ce superbe usage du design allemand:

Kiruna

Depuis le bus on aperçoit quelques élans et rennes, en se préparant mentalement à un bon resto a kiruna.
Sauf que kiruna, c'est pas grand, et pendant l'easter break c'est complètement mort. (à notre dernière visite en juin 2012, c'était mort aussi pour cause de mid-summer, je vais finir par douter que la vie existe réellement dans ce bled)
Vu qu'on n'a pas envie de manger un kebab, taï, ou une pizza, on finit par attendre l'ouverture à 15h du STF pour se faire nos soupes restantes.

La ballade en ville n'est pas plus "vivante". On trouve juste un coop ouvert pour acheter quelques suedoiseries, et après quelques errances dans la ville fantôme on se rentre au STF.
Pour le soir, heureusement que l'on nous indique le "ripan" (lagopède en français), un centre touristique avec locations, magasins et restaurant qui bien que peu authentique est ouvert et sert de bonnes bières et un superbe filet de renne fumé.
On quittera la Laponie sur cette bonne note culinaire.

La der de plus

Pour Moz c'était prévu, retour sur Nikkaluokta en moto neige. Pour nous le suspens est resté entier jusqu'au matin car tout semblait complet chez les Samis.
On peut finalement s'élancer à skis!
La piste est damée et large, les pulkas légères (on a laissé les gros sacs à Moz), ça avance vite... Mais Moz nous rattrape quand même.



Peu après Fred voit des traces, c'est un élan, on suit les traces et on débusque 4 ou 5 gros bestiaux qui ne prennent pas la pause. Instant magnifique, mais impossible à figer sur une photo.





A Nikkaluokta on retrouve Moz sous le charme de notre (toute) petite maison, avec des petites toilettes mignonnettes qui puent pas et un super système que Moz décrit "comme les appareils pour séparer le blanc du jaune" (gare au prochain qui nous propose un "petit blanc").
Et voilà, on fait les sacs, et demain retour réel à la civilisation.

Longue mais pas trop dure... cette dernière étape

Il neige mais pas trop, on y voit bien, vent prévu d'ouest (donc dans le dos) devenant fort en fin de journée: on part!



C'est la dernière étape nécessaire, et la dernière pour Moz qui se laisse convaincre de partir sous la neige.
Mais il neige pas tant que ça, et la vallée étroite qui mène à Kebnekaise change radicalement du paysage des jours précédents.
On assiste à une parade nuptiale (ou une engueulade, ch'uis pas sur) de lagopèdes et on croise des traces qu'on attribue a un renne mais qui ne nous mènent qu'à un renard. (on n'est pas trop sur non plus)







Malgré une casse de fixation presque planifiée, l'étape globalement descendante passe vite, elle est comme dirait Moz (assise sur la pulka pour cause de descente qui va un peu trop vite -> le pulka-riding) longue mais pas trop dure.

Que faire, que faire, que faire, quand on ne va pas a la mer?

Les articulations et estomacs ne sont pas tous très vaillants ce matin, il neige, on ne voit pas grand chose... On reste!
OK, mais avec ce qu'on bouffe, je tiens pas en place. Ça tombe bien l'eau est a 900m, et il ne reste plus que des grosses billes de bois "sec en priorité" à couper et fendre.
Tri de photos et préparation du blog, bref pas grand chose.



Ha si, Moz teste le flan de potage de légumes au lait et au sucre! L'histoire ne dit pas si c'est bon, les avis peuvent diverger ("verger!"... pardon... )
On invite Yånn le varden a venir partager une chartreuse après manger, il ne se fait pas prier. C'est un joyeux luron à la retraite mais en pleine forme, on partage surtout une bonne partie de rigolade et d'histoires locales avec lui et 2 anglais arrivés dans la journée.
La nuit nous offre encore quelques aurores rendues blafardes par un clair de lune qui ne nous donne qu'une envie, chausser les skis et partir promener!